Sa femme, après lui, prononça les mêmes paroles, accompagnées du même cérémonial ; puis les deux époux, plaçant la main droite sur leur cœur, s’inclinèrent profondément.
Mais toutes ces pensées ne durèrent que l’espace d’une seconde, le temps qu’il portât la main à son cœur, reprît sa respiration et parvînt à sourire pour dissimuler sa torture.
Quelques secondes après, avant même qu’il eût eu le temps de tirer son second coup, il tombait, frappé au cœur par le poignard de Cyrus Smith, plus sûr encore que son fusil.
Au milieu des transports les plus vifs, quand elle serrait contre son cœur la tête de Julien : Quoi ! se disait-elle avec horreur, cette tête charmante serait destinée à tomber !
Merci, mes amis, merci ! s’écria M. Morrel, touché jusqu’au cœur : vous êtes tous de braves cœurs ; mais prenez, prenez, et si vous trouvez un bon service, entrez-y, vous êtes libres.
Elle agita son petit doigt et prit une pose malicieuse en fixant son ongle : « Lui ! » Elle lui sauta au cou, l’embrassa dans la nuque et s’enfuit vers la passerelle.
Sa voix tremblait sur certains mots, traînait en notes mouillées ; elle levait en coin ses yeux vers le ciel, pendant que sa main droite se balançait devant sa poitrine et s’appuyait sur son cœur, d’un geste pénétré.