A l'heure où les Français me confient à nouveau la plus haute charge, la conscience de la gravité des temps m'accompagne.
Du retour de la guerre en Europe à la pandémie, en passant par l'urgence écologique et tant de crises que vous venez, Monsieur le président, à l'instant d'évoquer, rarement, notre monde et notre pays n'avaient été confrontés à une telle conjonction de défis.
Là où de nombreux peuples ont décidé le repli, cédé parfois à la tentation nationaliste, à la nostalgie du passé, aux sirènes d'idéologies dont nous pensions avoir quitté les rives au siècle précédent, le peuple français a fait le choix d'un projet clair et explicite d'avenir.
Un projet républicain et européen, un projet d'indépendance dans un monde déstabilisé, un projet de progrès scientifique, social et écologique, un projet fidèle à l'esprit qui, depuis les Lumières, n'a cessé de souffler sur nos terres, tournant le dos aux démagogies faciles.
Ce choix s'inscrit dans l'histoire de notre République et la présence ici de mes deux prédécesseurs, que je remercie pour cela, en témoigne.
Ce choix souverain m'oblige, car c'est bien le peuple français, celui qui désigne ses représentants et en particulier le Président de la République qui m'investit de ce mandat en ce jour.
Oui, le peuple français n'a pas prolongé le mandat qui s'achève, commencé le 14 mai 2017.
Ce peuple nouveau, différent d'il y a 5 ans, a confié à un Président nouveau un mandat nouveau.
Le temps qui s'ouvre sera celui d'une action résolue pour la France et pour l'Europe.
Agir d'abord pour éviter toute escalade suite à l'agression russe en Ukraine, aider la démocratie et le courage à l'emporter, bâtir une nouvelle paix européenne et une nouvelle autonomie sur notre continent.