Monsieur le président de l'Assemblée mondiale de la santé, Monsieur le Secrétaire Général des Nations unies, Mesdames et Messieurs les chefs d'Etat et de gouvernement, Monsieur le directeur général de l'OMS.
Je veux vous remercier de m'avoir invité à ouvrir avec vous cette 73ème Assemblée mondiale de la Santé. Cette session est sans nul doute l'une des plus importantes de l'histoire de l'Organisation mondiale de la santé.
Elle doit être un moment d'unité, de solidarité, mais aussi de lucidité et d'action, face à la crise mondiale inédite que nous traversons, tous.
Souvenons-nous de ce qui a présidé à la fondation de l'OMS en 1948 : bâtir un monde nouveau où chacun pourrait jouir d'une meilleure santé, parce que c'est le droit fondamental, de tout être humain.
Souvenons-nous des progrès accomplis depuis, de tout ce que nous avons su faire ensemble, avec l'OMS, avec tous les acteurs de la santé mondiale, au service de cet objectif.
L'augmentation de l'espérance de vie, le recul de la mortalité infantile, l'éradication de maladies meurtrières comme la variole, le combat - qui reste entier quant à lui - contre la tuberculose, le paludisme ou le VIH, pour l'élargissement de l'accès aux médicaments, à la vaccination, pour le renforcement des systèmes de santé.
La pandémie de COVID-19 a bouleversé nos vies, nos sociétés, a mis nos économies à l'arrêt, a aussi révélé nos vulnérabilités, à tous.
Elle nous a rappelé, aussi, s'il le fallait, toute la valeur de la santé humaine et de ceux qui en prennent soin.
Je tiens, en cette année consacrée par l'OMS aux sages-femmes et aux infirmiers, à saluer tous ceux qui, chaque jour, sont sur le terrain pour prendre soin des autres, parfois au péril de leur vie comme l'épouvantable attaque contre une maternité en Afghanistan l'a encore montré, tragiquement, il y a quelques jours.
Alors, au moment où les soignants se battent contre la pandémie, au moment où les populations de tous nos pays font face, avec courage, nous n'avons pas le droit de nous diviser, nous n'avons pas le droit de nous dérober, nous avons, collectivement, un devoir d'efficacité. La priorité, absolue, la seule qui vaille, c'est de venir à bout de cette pandémie.