Je vous présente Lucie. Lucie a ce qu’on appelle une vie un peu nulle.
Déjà parce que Lucie est représentée par un point rouge dans une vidéo du Monde, ce qui ne peut pas être bon signe. Ensuite parce que Lucie a été infectée par le SARS-CoV-2.
Malheureusement, je ne suis pas médecin et ne peux donc rien faire pour Lucie, si ce n’est tenter de lui remonter le moral, car paradoxalement, sa maladie qui pointe va peut-être lui permettre de protéger d’autres personnes grâce à un outil au nom américain qui claque, le « contact tracing ».
Le traçage de contacts, en bon français, c’est un dispositif éprouvé que le gouvernement souhaite déployer pour lutter contre le coronavirus et dont le principe est assez simple.
Lorsqu’on identifie un cas Covid+, c’est-à-dire malade du Covid-19, on va l’isoler pour l’empêcher de transmettre le virus.
Puis, grâce à des outils numériques ou en enquêtant, on va tenter de retrouver tous les gens qu’il a pu infecter, puis on leur demande à leur tour de s’isoler et de se faire dépister, et s’ils sont positifs, on recommence.
Le traçage de contacts est un outil classique pour lutter contre les épidémies de maladies infectieuses, mais jamais il n’a servi pour des crises aussi importantes.
Reste donc à savoir s’il pourrait tout de même être efficace face au SARS-CoV-2.
Pour garder l’épidémie de Covid-19 sous contrôle jusqu’au déploiement d’un vaccin ou d’un traitement efficace, il faut maintenir en place un assortiment de mesures : gestes barrières, port du masque, interdiction des grands rassemblements, etc.
Parmi ces mesures devrait donc figurer le traçage de contacts.