Déconfinement et grippe espagnole

未能成功加载,请稍后再试
0/0

C'est un message qui circule depuis le déconfinement. Sur Facebook, une internaute met en garde contre tout relâchement et en appelle à l'Histoire.

Évoquant la grippe espagnole de 1918, l'autrice du message affirme que « La plupart des décès sont survenus durant la deuxième vague de contamination.

La population supportait tellement mal la quarantaine et les mesures de distanciation sociale, que lorsque le premier déconfinement eut lieu, la population s'est mise à se réjouir dans les rues, en abandonnant toutes les précautions. Dans les semaines qui ont suivi, la deuxième vague de contamination arriva, avec des dizaines de millions de décès ».

L'épidémie de grippe espagnole, ainsi nommée parce que la presse ibérique fut la première à en reconnaître l'existence, a bien provoqué, en trois vagues, 50 millions de morts dans le monde il y a un siècle.

Mais l'affirmation selon laquelle un déconfinement trop souple aurait été le principal responsable de son terrible bilan est une invention. Tout simplement parce qu'il n'y a pas eu, à l'époque, de confinement, explique à Désintox l'historien Nicolas Beaupré.

Seules quelques villes, notamment aux

Etats-Unis, avaient mis en place des mesures de distanciation ou fermé des écoles. Pas de confinement non plus en France, raconte Anne Rasmussen, directrice d'études en sciences sociales, même si quelques communes ont pu fermer ponctuellement des lieux publics comme les cafés et les lieux de spectacles. Les connaissances limitées en matière de propagation de l'épidémie rendaient impossible une stratégie nationale.

Sans compter que la France était encore en guerre et plus préoccupée par le conflit qui faisait rage. Aucune comparaison possible, donc, avec les mesures prises aujourd'hui à l'échelle mondiale pour endiguer la pandémie.

下载全新《每日法语听力》客户端,查看完整内容