Un podcast, une oeuvre, l'art de discuter.
Vous savez, je suis toujours considéré, pas toujours, mais je suis arrivé à cette conclusion vraiment que, comme disait Brancusi, l'art est une escroquerie d'abord, mais je crois aussi que c'est un mirage en plus.
Je crois aux artistes, à l'individu, l'homme, l'artiste, s'agit quoi ?
Mais l'art est un mirage.
Nous sommes en 1963 et l'art est un mirage.
Mais celui qui nous l'affirme du haut de ses 76 années de vie entre la France et les Etats-Unis est devenu, malgré lui, grand prince au royaume imaginaire que serait alors l'art moderne.
Mort il y a presque 50 ans, Marcel Duchamp semble toujours vivre et rayonner au cœur du monde de l'art, grâce à son héritage énigmatique.
Plus que ses peintures et ses installations minutieuses, Son art de vivre et d'expérimenter repoussera les limites de l'art, quelque part au-delà du beau et du lait, quelque part au-delà du bon et du mauvais goût, quelque part où il trouve ce qu'il appelle l'indifférence esthétique.
Parmi ces expériences, il y a les ready-made, ces objets déjà faits, détournés de leurs fonctions matérielles et usuelles, qui marquent le paysage des mouvements dada puis surréalistes.
Un urinoir baptisé Fontaine, un porte-bouteille acheté au bazar de l'Hôtel de Ville, une roue de bicyclette fixée sur un tabouret en 1913 à Paris, annonciatrice d'une liste de ready-made qui n'en porte pas encore le nom.