Les racines des plantes sont aussi vitales que les feuilles pour leur alimentation. Elles leur permettent de puiser dans le sol tous les nutriments, depuis l’eau jusqu’aux minéraux, qui montent ensuite dans les parties au soleil, par le bais de la sève.
Mais dans les forêts tropicales, humides, on trouve beaucoup de plantes épiphytes. Ces plantes épiphytes, elles n’ont pas accès au sol.
Comment parviennent-elles à trouver les sels minéraux qui sont nécessaires à leur vie ? C’est ce que les Grandes Serres du Muséum vont nous permettre d’explorer ensemble.
Une première solution consiste à créer soi-même son sol en récupérant des feuilles qui tombent de la canopée et des branches situées plus haut.
C’est le cas des plantes formant des rosettes comme par exemple les broméliacées. Et ces broméliacées ont la caractéristique d’abriter des feuilles en décomposition, qui vont petit à petit sous l’effet de micro-organismes, qui profitent de l’humidité, également retenue dans les rosettes, se décomposer en libérant des sels minéraux, qui seront récupérés par la plante.
Une autre plante qui construit son sol est la fougère corne de cerf, qui tire son nom de ses grandes feuilles vertes et photosynthétiques.
Mais il existe aussi des feuilles plaquées, qui sont d’abord vertes puis mortes et brunes et rigides, et, qui plaquent contre l’arbre des débris végétaux qui se décomposent lentement, dans l’humidité également retenue.
C’est là que les racines de cette fougère vont puiser leur alimentation. Une autre stratégie consiste à s’associer à des organismes, qui vont aller chercher un peu plus loin les sels minéraux.
Ainsi les orchidées ont des racines appliquées contre le tronc, qui sont colonisées par des champignons.
Il s’opère un échange entre des sucres issus de la photosynthèse, et des sels minéraux que ces champignons ont été par ailleurs collecter de leurs filaments sur l’écorce et l'ensemble de l'arbre.