III
« C’est évidemment du runique, disait le professeur en fronçant le sourcil. Mais il y a un secret, et je le découvrirai, sinon… »
Un geste violent acheva sa pensée.
« Mets-toi là, ajouta-t-il en m’indiquant la table du poing, et écris. »
En un instant je fus prêt.
« Maintenant, je vais te dicter chaque lettre de notre alphabet qui correspond à l’un de ces caractères islandais. Nous verrons ce que cela donnera. Mais, par saint Michel ! garde-toi bien de te tromper ! »
La dictée commença. Je m’appliquai de mon mieux ; chaque lettre fut appelée l’une après l’autre, et forma l’incompréhensible succession des mots suivants :
Quand ce travail fut terminé, mon oncle prit vivement la feuille sur laquelle je venais d’écrire, et il l’examina longtemps avec attention.
« Qu’est-ce que cela veut dire ? » répétait-il machinalement.
Sur l’honneur, je n’aurais pas pu le lui apprendre. D’ailleurs il ne m’interrogea pas, et il continua de se parler à lui-même :