Vous nous parlez d'amitié...

Qui est inconcevable hors de la vérité et qu'est venu soutenir en Allemagne un philosophe israelien nommé Omri Boehm, que la foire du livre de Leipzig honorait du prix de la compréhenson européenne...

Vous lisez son discours d'acceptation sur le site du journal Die Zeit, et le lisez aussi dans un hors série de notre Philosophie magazine consacré à Emmanuel Kant, philosophe de la raison, dont il considère, Boehm, qu'il montre le chemin à la désobéissance morale quand un Etat agit contre la dignité humaines...

Il est vivifiant, Omri Boehm, tenant d'un universalisme radical, qui n'est pas la négation des combats particuliers des minorités -au contraire... Il s'agit d'entendre la parole de l'autres et de la prendre en charge... se battre radicalement pour celui qui n'est pas vous... L'universalisme radical est John Brown, cet américain blanc qui prit les armes et mourut pour la liberté des esclaves noirs...

Boehm dans son discours, a revendiqué l'amitié judéo-allemande et l'amitié israelo-palestinienne, celle-là d'autant plus indispensable après le 7 octobre et dans la guerre de Gaza...

"Les amitiés judéo-palestiniennes existent toujours, et là où elles existent, leurs exigences sont éclairées. Les amis israéliens et palestiniens ne pouvaient pas prétendre que ce qui s'est passé le 7 octobre s'était produit dans le vide, tout comme ils savaient qu'il était honteux de qualifier ce meurtre de masse de « résistance armée ». Mes amis palestiniens savent que quiconque qualifie de « légitime défense » ce que mon pays fait à Gaza fait profondément honte à mon identité"... A Leipzig, Boehm a étoffé son discours, pour entendre des manifestants pro-palestiniens qui perturbaient la cérémonie.

Vous pourrez lire ensuite dans le Nouvel Obs l'amitié de deux pères endeuillées, l'un Palestinien, Bassam, l'autre Israelien, Rami, qui tous deux ont perdu une fille, Smadar, fauchée avant ses 14 ans dans un attentat, Abir tuée par un garde-frontière allant acheter des bonbons. Ils sont devenus amis dans les deuils et par la parole, pour que cesse le sang, leurs fils les accompagnent désormais, ils pratiquent l'universalisme radical cher au philosophe...

On parle aussi d'un roman...

Qui a valu à son auteur un prix à Leipzig, encore, elle est serbe, vivant en Autriche, Barbi Markovic, et son bouquin « Mini-horror » s'inspire me dit Tageszeitung, quotidien de Berlin, des bandes dessinées Mickey et Minnie, il décrit l'enfer quotidien de notre capitalisme finissant; dans une nouvelle, Mini, écrivaine d'autofiction, moque ses amis dont elle a révélé dans un livre les noms et les histoires intimes, leurs souffrances, "le travail gagne toujours" dit-elle...

En Allemagne toujours -vendredi prochain nous nous poserons ailleurs- on s'interroge sur la performance aux européennes d'un nouveau parti, DAVA, que racontent la Croix et le journal Tagespiel, qui cherche les suffrages des allemands d'origine rturque et serait être lié au régime de Recep Erdogan... Tagespiel s'interroge sur les échecs des partis traditionnels avec les minorités... L'identité européenne se forge de dilemmes qui passent les frontières.