La méthode classique, ce sont des gens, des traceurs, qui vont interroger les malades pour tenter d’identifier les contacts à risque qu’ils ont pu avoir.
Tout ce travail d’interrogation de Lucie, puis de prise de contact avec les personnes qu’elle a pu infecter, peut mobiliser le traceur pendant deux ou trois jours.
Mais cette méthode classique présente également des problèmes, notamment car toutes les informations que peut obtenir le traceur viennent de Lucie, un être humain qui n’est ni infaillible ni omniscient.
Une étude américaine a estimé à la louche qu’il faudrait environ 100 000 traceurs pour faire face à la situation catastrophique que connaissent les États-Unis.
Avant d’être confinée, Lucie a eu le temps de contaminer deux personnes qui, à elles deux, vont cumuler sept jours de contagiosité avant d’être identifiées et isolées par les traceurs de Lucie.
Avec la méthode classique, si elle accepte de répondre au traceur, Lucie consent à confier aux autorités sanitaires des informations confidentielles sur elle — son emploi du temps, ses relations, ses déplacements, etc.