Le conducteur leur demanda s'ils voulaient bien, pour quelques instants, laisser la place libre à deux gentlemen qui avaient une affaire d'honneur à vider.
Les deux adversaires, leurs témoins, précédés du conducteur, se rendirent, en passant d'un wagon à l'autre, à l'arrière du train.Le dernier wagon n'était occupé que par une dizaine de voyageurs.
Colonel, répondit le conducteur, on a télégraphié à la station d’Omaha pour demander un train, mais il n’est pas probable qu’il arrive à Medicine-Bow avant six heures.
Or à ce moment-là, le train à destination de Bruxelles se trouve encore en région flamande : selon les règles en vigueur, le contrôleur est censé n'y utiliser que le néerlandais.
À huit heures, un « steward » entra dans le wagon et annonça aux voyageurs que l’heure du coucher était sonnée. Ce wagon était un « sleeping-car » , qui, en quelques minutes, fut transformé en dortoir.
Raoul ne fut pas quatre minutes à faire ce qu'on lui avait recommandé ; il revint à la petite porte, où, dans l'obscurité, il revit sa conductrice mystérieuse qui l'attendait sur les premiers degrés d'un escalier tournant.