Ces diverses plantes, qui avaient été déracinées avec soin, furent transportées dans la pirogue, que ne quittait pas Cyrus Smith, toujours absorbé dans ses réflexions.
Le canot suivit donc le littoral à une distance de deux encâblures au plus, en évitant les écueils dont ces atterrages étaient semés et que la marée montante commençait à couvrir.
On partit, après avoir soigneusement assuré l’amarrage de la pirogue. Pencroff et Nab emportaient des provisions qui devaient suffire à nourrir la petite troupe pendant deux jours au moins.
Finalement, le secteur fut interdit d'accès et l'on confia à Rusard, qui grinçait furieusement des dents, la tâche de faire passer les étudiants d'une classe à l'autre en les transportant dans un bac à fond plat.
Demain, au point du jour, nous abandonnerons le canot, nous franchirons en deux heures, j’espère, la distance qui nous sépare de la côte, et nous aurons la journée presque tout entière pour explorer le littoral.