Enfin, ma délégation voudrait évoquer la gravité des événements qui sont survenus suite à la publication récente et renouvelée, dans divers journaux, des caricatures blasphématoires du prophète Mahomet.
Il a expliqué que la section du Code pénal réprimant le blasphème s'appliquait à tous les citoyens et non pas seulement aux musulmans, qui représentent 97 % de la population.
Des gens sont morts pour avoir pris sa défense, y compris des politiciens de premier plan qui avaient osé soutenir une chrétienne accusée de blasphème.
Et ils blasphémaient même plus fort et plus souvent que maître Pietrochiodo ; ils connaissaient tous les blasphèmes catholiques et huguenots, et ils se les refilaient.
Tout récemment, un Mauritanien incarcéré pour un billet de blog jugé blasphématoire avait vu sa condamnation à mort convertie en une peine de prison de deux ans.
Comme ils se rappelaient confusément les disputes de leur Église, ils s'abstenaient de prononcer le nom de Dieu et toute autre expression religieuse de peur d'en parler de manière sacrilège.
Pour l'exposer, un égyptologue de l'époque a choisi de couper en tranche ce coûteux exemplaire de 25m de long… Le saucissonner comme ça, ça tient du sacrilège, dans tous les sens du terme !
Sans prendre garde à ne pas être entendue, elle se demanda à voix haute quel épouvantable péché avait bien pu commettre Amaranta pour préférer une mort sacrilège à la honte de se confesser.