Elles s'appelaient Isabelle, Jackie ou Michèle… En France, 101 femmes sont mortes depuis le début de l'année sous les coups de leur conjoint, concubin ou ex-compagnon.
La dernière, tuée lundi, avait 92 ans.
Pour répondre à ce fléau et à la pression de la rue, le gouvernement a lancé un « Grenelle des violences conjugales », une concertation de près de trois mois.
Et sans attendre, il a rendues publiques des mesures dites « d'urgence » : la création de 1000 nouvelles places d'hébergement pour les victimes à partir de l'an prochain, plus de facilités pour porter plainte à l'hôpital et l'expérimentation de juridictions spécifiques pour traiter les affaires rapidement.
Ici, au centre d'écoute du 3919, pas moins de 45 000 témoignages ont été reçus l'an passé.
C'est dire l'ampleur du phénomène.
« On a une exacerbation de ces violences conjugales puisqu'on observe aussi une augmentation des appels à la fois au 3919 mais aussi sur tous les dispositifs des associations de notre réseau.
Les femmes sollicitent de l'aide de plus en plus. »
Et ce n'est pas une nouveauté.
En 2017 déjà, Eurostat rapportait que la France avait l'un des taux de féminicides les plus élevés d'Europe.