À mon arrivée à la fac de Montpellier dans les années 80, je me suis tout de suite rendu compte qu'un petit mot, bic revenait sans cesse dans les conversations.
Le contexte aidant, j'ai vite compris que le Bic était un stylo à bille.
Un objet toujours très populaire dans l'Hexagone, au point qu'aujourd'hui encore, les Français emploient plus souvent le nom de la marque que celui du produit.
Ainsi, il ne viendrait à l'idée de personne de demander un stylo à bille à quelqu'un, on préférera lui emprunter un Bic.
En tant qu'Allemande, j'étais plutôt adepte de la plume.
Il y avait toujours dans ma trousse plusieurs stylos-plume et évidemment un paquet de cartouches, car je vidais au moins une grande cartouche par journée de fac, tandis que les étudiants français avec une bien plus grande autonomie avec leur Bic et l'utiliser parfois pendant des semaines, voire des mois.
La pointe d'un bic permet de coucher jusqu'à 2 km de texte sur le papier, soit plus de 500 cartes postales ou encore un millier de Sudoku.
Il a même fait une entrée remarquée au Centre Pompidou à Paris et au MoMA à New York sous sa dénomination officielle Bic cristal.
L'épopée du Bich est lié à un homme, Marcel Bich.
En 1950, il entreprend d'améliorer l'invention du Hongrois Laszlo Biro, le vrai père du stylo à bille.