Une forêt pluviale sans pluie n'en serait pas vraiment une ! D'accord, toutes les plantes ont besoin d'eau pour pousser, et sans elle, elles flétrissent et meurent.
Mais qu'en est-il alors du proverbe Hawaïen : "Hahai no ka ua i ka ulula`au" ce qui veut dire "la pluie vient après la forêt" ? Comment cela est-ce possible ?
Eh bien, toutes les plantes terrestres perdent de l'eau quand les pores des feuilles s'ouvrent pendant la photosynthèse, et cette évaporation vient pomper plus d'eau à travers leurs tiges.
Avec tellement de pluie inondant le sol des forêts pluviales, l'eau est presque illimitée, et donc, les arbres de ces forêts peuvent se permettre de se déplacer et perdre plus d'eau que les autres plantes. Toute cette vapeur d'eau provenant de la forêt alimente les nuages en humidité tout en provoquant une convection.
Ensemble, ces effets accélèrent la formation de la pluie, qui se précipite sur le sol pour être puiser à nouveau.
Ce cycle : absorption, évaporation, précipitation existe partout où il y a des plantes.
Cependant, un sol très humide, des arbres à pompage rapide, et un soleil tropical chaud rendent le cycle si rapide dans la forêt pluviale que, contrairement à d'autres biomes, où les nuages se forment à un endroit et la pluie dans un autre, toute cette eau reste dans la même région.
Sans la forêt pompant autant d'eau dans l'air, les forêts pluviales ne seraient pas aussi pluvieuses. Mais sans autant de pluie, la forêt ne pourrait pas pomper autant d'eau dans l'air.
Alors qui est arrivé en premier ? La pluie ou la forêt pluviale ? Eh bien, avant les forêts pluviales, les ancêtres des arbres telles que les cyprès, les pins et les épicéas dominaient la terre, mais ils étaient conservateurs quant à l'utilisation (et la perte) d'eau. Donc l'air avait tendance à être plus sec, et donc moins de pluie.
Cependant, il y a environ 130 millions d'années, un nouveau type de plante s'est développé, prenant le risque de perdre plus d'eau en échange d'une photosynthèse sous amphétamine.