On va maintenant parler de votre album, qui s'appelle Multitude. Et vous y avez mis des influences des cinq continents, vous avez utilisé des instruments, des rythmes sud américain, asiatique, africain. Est ce que c'est un hommage à la culture globetrotteur, transmise par votre maman? On sait qu'elle vous a beaucoup fait voyager.
Elle nous a fait beaucoup voyager en sac à dos, et euh, et d'ailleurs, oui on a voyagé au Mali, au Mexique... On a voyagé vraiment partout, et elle a toujours eu cette envie d'aller voir ailleurs. Et moi de la même manière pour cet album, j'avais envie d'aller chercher des grooves. Un truc que j'aime beaucoup faire c'est vraiment d'aller chercher des grooves différents. On va prendre un violon chinois qu'on appelle l'Erhu.
Un Clavecin.
Oui, un clavecin, mélangé avec du baile funk brésilien. Et moi c'est ça que j'adore faire en fait, c'est mélanger des choses. L'idée c'était vraiment de prendre des inspirations de partout mais sans pouvoir pointer un pays du doigt. Parce que j'avais pas envie d'avoir un morceau bolivien, un morceau congolais, un morceau rwandais. J'avais vraiment envie de mélanger tout plein de choses.
D'où le titre Multitude, vous êtes multiple?
Voilà, exactement. Je pense qu'on l'est tous. On est tous multiples. On est plein de personnages différents, on a plein de personnalités différentes, on est pas résumé à un carcan, à une case.
Alors justement si vos chansons ont un tel succès, c'est sans doute parce qu'elles nous interpellent tous. Vous mettez en musique nos travers, nos contradictions et je dois dire que c'est toujours assez sans concession, vous n'êtes pas tendre. Ni avec vous ni avec nous.
C'est vrai, c'est comme ça que je vois ma musique. On définit souvent ma musique comme, j'ai souvent une musique plutôt joyeuse, avec des thématiques un peu plus sombres, un peu plus triste. Et je pense que c'est un peu comme ça que je vois la vie, elle n'est pas complètement blanche, pas complètement noire, y'a des moments difficiles, des moments plus joyeux. Et c'est toujours alterné. Y'a pas de haut sans bas, y'a pas de bas sans haut. C'est la vie.
Vous avez aussi pendant 7 ans lutté contre un certain mal-être. Vous en parlez d'ailleurs sans détour. Dans vos chansons vous parlez aussi beaucoup de solitude. Est-ce que la musique vous a aidé à vous en libérer?
J’suis pas tout seul à être tout seul