Je m'appelle Cyrielle Gulacsy, je suis artiste, je travaille principalement à la peinture, mais depuis peu aussi en volume et avec des pièces qui sont plus en mouvement.
Mes parents sont tous les deux architectes, donc ils m'ont mis un peu les crayons dans les mains depuis toute petite.
J'ai tout de suite aimé ça et j'ai fait grandir cette passion avec le temps.
Je dirais que mon travail parle du réel, un réel qui n'est pas forcément appréhendable par l'œil humain, ni perceptible.
En ce moment, je travaille sur la lumière : comment l'espace et la distance vont l'altérer, comment l'espace va aussi la déformer et comment la matière qui la compose et qui est inaccessible pourrait se manifester si on était capable de l'observer.
Le pointillisme, au départ, c'était plus une technique que j'utilisais parce que ça me plaisait la façon dont ça créait de la matière, comment ça créait du contraste et que la matière en soi, en partie, est constituée d'atomes et de particules.
C'est devenu normal d'utiliser cette technique-là pour la représenter.
Maintenant, elle fait vraiment partie intégrante du sujet.
C'est comme si je recréais l'espace qu'il y a entre notre œil et le bord de l'atmosphère qui touche le vide en matière et en couches de points qui sont tous les photons qu'on n'est pas capable de voir.
C'est une façon un peu poétique de représenter cet aspect de la réalité qui est invisible, mais qui, moi, me fascine et que j'essaye de transmettre dans mon travail.