Impossible de passer à côté à Anyama. Que ce soit sur son marché, où elle se vend en petite quantité certes, mais à longueur de journée : la noix de kola. La Côte d’Ivoire est le leader mondial de la noix de kola. Avec plus de 100 000 tonnes produites chaque année, la filière rapporte 23 millions d’euros et fait vivre des milliers de personnes à Anyama.
Ça là, c’est pas bon. Ceux qui ne sont pas bons, on les enlève. On les trie. Parce que ceux qui sont mauvais là, on ne peut pas les exporter.
Car la production est presque entièrement exportée. Très prisée, la noix de kola ivoirienne.
Elle est bonne.
Une fois lavée et triée, la noix de kola est emballée à l’aide de ces feuilles humides, qui permettent de la garder fraîche et de voyager longtemps. 70 % de la production part vers le Nigéria voisin. Et c’est là qu’elle est une première fois transformée et qu’elle est ensuite acheminée vers l’Europe et surtout, les États-Unis. Car vous n’aviez peut-être pas fait le rapprochement, mais la noix de kola est en fait mondialement célèbre, grâce à la boisson gazeuse à laquelle elle a prêté son nom. Et c’est donc ici, dans la région d’Anyama, que pousse ce trésor ivoirien en grande quantité dans ces champs de kolatiers, dans ces arbres d’une dizaine de mètres de haut. La noix de kola est encore majoritairement consommée en Afrique de l’Ouest, où elle fait même partie de la tradition, à l’image de ce mariage ivoirien. Les hommes négocient la dot âprement. Pendant des siècles, la kola a servi de monnaie d’échange.
Toi, tu rajoutes un euro à ces noix de kola.
Chaque famille reçoit ensuite le fruit de la négociation : en bonbons et en noix de kola, notamment. Une tradition qui demeure bien plus ancienne que l’invention du Coca Cola.
