En 2017, en Inde, c'est l'outrage. Tout part d'un tweet publié par un groupe d'humoristes, qui fait croire que le président indien, Narendra Modi, a pris une photo avec le célèbre filtre "chien" de Snapchat calqué sur son visage.
La controverse est immédiate. La photo est vue comme un manque de respect envers le président, mais ce n'est pas tout : le filtre chien de Snapchat choque encore plus.
S'il a pourtant l'air relativement innocent, le filtre est en fait considéré, notamment aux Etats-Unis, comme un « hoe filter », utilisé seulement par les femmes pour draguer.
Eh oui, les filtres à selfie ne sont pas neutres, et ils ont une histoire.
Pour tout comprendre aux filtres à selfies, il faut revenir en arrière.
Les filtres à photo existent depuis longtemps.
Avant même l'arrivée des smartphones et des appareils photo numériques, des filtres physiques, « en dur », étaient utilisés.
Il s'agissait de plaques de plastique colorées que l'on positionnait devant l'objectif afin de donner une teinte différente à la photo.
Mais les filtres tels qu'on les connaît aujourd'hui apparaissent en 2011, avec Instagram. La version 2.0 de l'app permet de choisir des filtres sur une photo : c'est le début de Sierra, Mayfair, Sutro, Amaro et Willow.
On compte aujourd'hui une vingtaine de filtres sur Instagram, qui varient au fil du temps.