Heu... Y a de l’orage dans l’air. Je crois que ça va mal tourner.
C’est le cas de le dire. Car une tornade, ça tourne et ça tourne vite. Les tornades les plus fréquentes et les plus violentes naissent au sein des orages. Mais pas n’importe lesquels, des orages très puissants que l’on appelle supercellulaires et qui se produisent principalement en été.
OK. Stop. Est-ce qu’on peut reprendre l’histoire depuis le début ? à commencer par la formation de ces orages.
Et bien, l’été, le soleil réchauffe le sol ; un air chaud et humide s’en échappe.
Comme il est plus léger que l’air qui le surplombe il s’élève en altitude comme une montgolfière. Là, il rencontre un air environnant froid et sec. À son contact l’air chaud et humide se condense pour former un nuage, le fameux cumulus.
Ah oui, ces nuages en forme de chou-fleur ! Mais on n’a pas encore d’orage à ce stade ?
Patience. Si l’air en altitude est suffisamment froid et sec et si l’air qui monte est très chaud et humide, alors son ascension gagne en puissance. Le nuage grandit et atteint rapidement des proportions gigantesques, jusqu’à 15 km de haut et de large.
Ce nuage surdimensionné est un cumulonimbus. Il occupe toute la première couche de l’atmosphère : la troposphère.
Si j’ai bien compris il est temps de se mettre à l’abri.
Pas tout de suite, car il manque encore quelques éléments pour obtenir un orage supercellulaire. Notamment une importante variation de vitesse ou de direction des vents en fonction de l’altitude.