Mesdames et messieurs, chers amis, il y a 60 ans précisément, le 27 janvier 1964, le général de Gaulle prenait la décision historique d'établir des relations diplomatiques avec la République populaire de Chine.
Au moment où le monde était confronté à une indépassable logique de bloc, il a su renouer le fil de notre histoire commune en tirant les conséquences du poids de l'évidence et de la raison, et j'ajouterai de l'amitié entre nos deux peuples.
Ces mots résonnent toujours avec force tant l'évidence et la raison appellent nos deux pays à rechercher ensemble des réponses aux défis mondiaux, au premier rang desquels le changement climatique, la perte de la biodiversité, la sécurité alimentaire et le développement.
En parallèle, en tant que membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, nous avons aussi la responsabilité de contribuer à la résolution des crises internationales, en particulier face aux violations flagrantes des principes sur lesquels repose le droit international.
Nous avons démontré que la coopération franco-chinoise peut aboutir à des résultats concrets, à l'image de notre action sur le sujet de la dette des pays les plus vulnérables.
Et c'est la voie que nous devons continuer à suivre entre nos deux pays, mais aussi entre l'Union européenne et la Chine.
C'est cette ambition que nous avions portée conjointement avec la présidente de la Commission européenne à Pékin il y a quelques mois.
Le général de Gaulle avait dit que la France doit pouvoir, je le cite, entendre directement la Chine et s'en faire écouter.
La célébration de ce 60e anniversaire va prolonger ce dialogue.
Nos artistes, nos écrivains, nos chercheurs, nos entrepreneurs, nos touristes, nos étudiants vont pouvoir tisser de nouveaux liens, créer de nouveaux projets et ainsi construire la relation de demain.