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J moins 100 avant les Jeux

Ne pas devenir fou. Celui qui le dit ce matin, est sérieux, même s'il affiche un grand sourire aux côtés de Philippe Découflé. Dans son numéro spécial de 100 pages à 100 jours des Jeux de Paris, L'EQUIPE fait dialoguer Thomas Jolly, directeur artistique des cérémonies de Paris 2024 avec celui qui orchestra celles d'Albertville en 1992. Les souvenirs de l'un, portent celui qui est à la manoeuvre aujourd'hui. "Je crois que j'ai été le premier à faire un vrai spectacle de création. Malgré moi, j'ai lancé une espèce de mouvement." "Oui, ça a révolutionné le genre", dit Thomas Jolly.

Philippe Découflé poursuit. Sa rencontre avec François Mitterrand ? Il était venu à l'Elysée avec un maquette de théâtre. "J'ai commencé à lui raconter le spectacle. J'ai vu une espèce de vide dans ses yeux. Il voulait juste savoir à qui il avait à faire. Je lui ai expliqué et c'était fini. J'avais 30 ans et envie de révéler une génération d'artistes talentueux. Des héritiers du punk et de l'underground. Le temps a passé depuis. L'esthétique a sûrement vieilli." Aujourd'hui, selon Découflé, les cérémonies se sont un peu dysnéifiées. Thomas Jolly lui, dit qu'il doit faire avec les éléments. "Je ne peux pas régler les problèmes de soleil, ni la sécurité. Je ne suis pas Dieu."

sera Thomas Jolly le jour de la cérémonie ? Pas dans un aéroport, comme c'est la blague. Pas dans les gradins avec le public. Ni chez lui, devant sa télé avec des Schoko-Bons. ll sera dans le car-régie. Et après le 9 septembre, quand tout sera terminé ? "Je suis incapable de le dire." Mais oui, d'ici , il essaie de ne pas devenir fou.

Avoir une certaine folie Une folie calculée. La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra dans les pas d'Emmanuel Macron, dit au MONDE ce matin, être certaine que les Jeux "vont rapporter plus à la nation qu'ils ne lui auront coûté. Les retombées ont été chiffrées entre 5 et 11 milliards d'euros."

Une folie mesurée sous tous les angles. Hauteur, largeur, pointure du 34 au 57. Voici les habits de lumière dit L'EQUIPE. C'est Berlutti qui habillera les athlètes. L'objectif pour Valérie Le Goff "c'est l'élégance et le confort." La directrice de collection explique l'idée au PARISIEN : "Les athlètes doivent être à l'aise, ne pas avoir chaud." Alors pour les chemises blanches, on a choisi de la soie et du coton. Les femmes auront le choix entre jupe portefeuille bleue en soie ou un pantalon gansé. Gansé ? Personnellement, je n'ai pas la ref haute-couture. Les vestes bleues nuit seront sans manche pour les dames, avec pour les messieurs. Col châle réhaussé d'un subtil bleu blanc rouge. Le tout fait main. Idem pour les chaussures ou sneakers. 384.000 points de tricot pour chaque paire. Tenue unique. Le prix ? Il n'est dit nulle part. Berlutti appartient à LVMH qui est partenaire des Jeux. LE HUFFINGTON POST dit que selon les prix chez Berlutti, il faut compter 1.000 euros les chaussures, 4.000 le costume.

Il faudra de la folie dans les résultats. Claude Onesta, le monsieur performance des Jeux, dans L'HUMANITE. "Lorsqu'on a identifié le top 5 comme objectif, beaucoup ont rigolé dans notre dos. Mais la France va réaliser sa meilleure performance olympique." "C'est réalisable", dit-il encore au PROGRES. "Il faut juste ne pas se casser la figure dans la dernière ligne droite."

Qu'en disent les athlètes ? Romain Cannone, l'épéiste confirme au FIGARO : "A 100 jours... il y a des choses qu'on ne peut plus mettre en place. La base et le foncier ont être travaillés au préalable." Il dit être maintenant, en mode Formule 1. "C'est à dire qu'on ne procède plus qu'à des petits réglages. Pour vivre un rêve, on ne peut pas imaginer un rêve." "On veut montrer que tout est possible", abonde Mélina Robert-Michon la lanceuse de disque et Sya Dembélé, la star du breaking, dans LIBERATION. La première à 44 ans, pourrait être la mère de la seconde, 16 ans. La rencontre est belle. On parle d'âge et de genre qui ne doivent pas être des obstacles. Mélina a déjà 7 olympiades au compteur. "7 Jeux Olympiques !" dit la plus jeune. "Je ne pensais pas que c'était possible. Je n'en ai pas fait un et je suis déjà fatiguée !" On les aime ces ados.

L'épuisement est aussi dans la presse ce matin. Il est à lire chez les secouristes en Ukraine, dans LE FIGARO.La nouvelle stratégie de la Russie, c'est la double frappe. On bombarde une première fois. Les secours arrivent et on frappe une seconde fois. Le cynisme est double. A Kharkiv, sur un drone kamikaze, les enquêteurs ont retrouvé une inscription : "Pour le Crocus City Hall". Référence à l'attentat du 22 mars, que Moscou continue d'attribuer à Kiev. Ces inscriptions russes laissées un peu partout, sont aujourd'hui, étudiées. C'est le projet Wall Evidence que l'on peut traduire par "La preuve par les murs" et que raconte MEDIAPART. Un centre culturel ukrainien les collecte. Le tag : "Désolé c'est la guerre !" sur une maison de la banlieue de Kharkiv. "Ce n'est pas considéré comme un crime de guerre si tu as kiffé" retrouvé dans un village près d'Izioum. Cette inscription à la craie sur le tableau d'une école : "Les enfants, pardon pour le désordre. On a essayé de sauvé l'école mais on nous a tiré dessus. Vivez en paix. L'Ukraine et la Russie sont une seule Nation." Plus de 600 graffitis ont été répertoriés. Ils représentent tous les segments du discours officiel russe. L'équipe de Wall Evidence a vu aussi des poèmes et des allusions à la littérature classique russe. Une spécialiste dit que "les poèmes de ces soldats sont rudimentaires. Mais ils perpétuent ce que leurs ancêtres ont fait avant eux. La gloire de la conquête, la suprématie blanche, Le colonialisme. La littérature permet de faire germer certaines idées." Les Jeux d'un côté, la guerre de l'autre. Etrange monde ce matin.

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