Vous nous parlez d'une piscine...

A Skarholmen près de Stockholm où mercredi soir se rendaient un homme prénommé Mikael et son fils de douze ans, qui dans un passage souterrain ont croisé une bande de jeunes, et après une altercation, Mikael qui avait 39 ans le crâne lisse une barbe et des lunettes douces, est mort, abattu d'une balle dans la tête. Et cette mort d'un homme dont je lis qu'il détestait l'injustice et qui chez nous est évoqué par l'AFP que reprend le Parisien, cette mort dévaste la Suède ravagée de violence... Je lis sur le site SVT Nyheter que la soeur de Mikael est l'amie de la mère d'une jeune fille, Adriana, morte âgée de douze ans en 2020 dans une fusillade... Et ici le fait divers est politique, les dirigeants du pays font le voyage en banlieue

On lit dans le Svenska dagbadlet que la soeur de Mikael a interpellé l'ancienne première ministre Magdalena Anderson, lui reprochant de ne se montrer que pour les caméras... Je lis aussi surtout, dans le même journal, Svenska Dagbladet -grand titre qui n'est pas extrémiste- une éditorialiste, Paulina Neuding, qui écrit ceci.

« D'autres événements me viennent à l'esprit: Karolin Hakim, exécutée d'une balle dans la tête dans une rue de Malmö avec son bébé dans les bras. Les enfants retrouvés exécutés dans les bois l'été dernier. Le père qui a été maltraité devant ses enfants terrifiés après une visite aux bains publics de Lund. Le père qu'un gang a tenté de faire tomber d'un pont devant ses enfants. Il y a des monstres qui marchent parmi nous. Ce sont les zones à forte densité de migrants qui sont tombées dans l'anarchie, et la mesure préventive la plus importante réside toujours dans la politique migratoire…"

Il y a deux jours - avant la mort de Mikael, la même Paulina Neuding parlait de la peur d'un enfant blond dans les transports en commun, et réclamait des mesures contre le racisme anti-suédois...

Et ce débat fait écho avec des peurs françaises...

Car au diapason je lis l'éditorial du Figaro signé Vincent Trémolet de Villers, qui prétend déchirer "le décor Potemkine de la France du vivre-ensemble… Il additionne les drames -l'agression de la jeune Samara à montpellier, la mort du jeune Shemseddine, "frappé à mort comme au Pakistan pour un écart amoureux", une jeune fille de 13 ans « agressée en Alsace pour n'avoir pas respecté le ramadan », un jeune algérien à bordeaux « égorgé à la tombée d ela nuit parce qu'il buvait de l'alcool" - et quand le journal décrit une France « confrontée a la violence islamiste au quotidien », l'éditorialiste, fâché que le conseil constitutionnel n'ait pas suivi le parti Les républicains pour un référendum sur la politique migratoire, conclut ainsi: « La première menace pur l'état de Droit, c'est la loi coranique. »

Le Parisien, est allé à Montpellier ou la jeune Samara s'est fait lyncher, les collégiens d'Arthur Rimbaud balaient la version d'une agression islamiste mais parlent plutôt du poison des mauvaises réputation, de comptes internets « ficha » où l'on humilie avec des montages photos d'autres jeunes -Samara aurait été soupçonnée d'en être l'animatrice. Est-ce plus réjouissant.

En Allemagne, die Zeit s'interroge sur les statistiques qui montrent l'augmentation de la criminalité chez les migrants. Dans le Tageszeitung, journal de gauche à Berlin, une journaliste Caroline Schwarz passe en revue l'indifférence de la société aux sans-abris quelle enjambe, elle chaque jour sur le chemin du travail. "Je ne regarde pas si quelqu'un respire sous le tas, j'enjambe simplement leurs corps »... Elle écrit que ces derniers jours, rien qu'à Dortmund, deux sans-abris sont morts, un homme tué dans une opération de police et un autre poignardé par un garçon de 13 ans. De quelle Europe nos journaux sont-ils le reflet?

Sur les sites du Monde, du journal portugais l'Expresso et du journal d'investigation hongrois Direkt 36, j'apprends que la Hongrie du très nationaliste Viktor Orban, des fonds proches de cet homme politique, ont été déterminants dans le rachat de la chaine info européenne Euronews, il n'y aurait pour l'instant pas d'incidence sur le contenu de l'antenne.