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Religieuse

On a appris qu'une religieuse colombienne avait été enlevée dans le sud du Mali. Quel genre de religieuse ? L'information que donnait RFI ne le précise pas. Mais on sait bien que des femmes d'église nombreuses sont impliquées dans les aides humanitaires, dans les services d'éducation ou de santé, dans des pays différents de leur origine. Et la plupart du temps, il est inutile de souligner quel est leur statut exact au sein de l'église. On les appelle des religieuses. Vous allez me dire que c'est un terme assez vague, mais qui semble en dire assez.

Alors il est vrai qu'il y en a d'autres, qu'on parle souvent de sœur, de bonne sœur ; « j'ai vu une bonne sœur qui sortait de l'hôpital » . Cette dernière expression est un peu familière, sans être ironique ou dépréciative.

Quant au mot même de sœur, bien qu'il ne soit pas très précis, fait souvent penser à un habit particulier : longue robe et cornette, cette coiffe particulière compliquée, et différente selon les différents ordres auxquels appartiennent ces religieuses.

Pourquoi sœur justement ? Parce qu'elles sont égales entre elles, non liées par une différence hiérarchique, mais placée généralement sous l'autorité d'une mère abbesse, celle qui dirige une abbaye, un ordre ou une communauté. Le mot symétrique masculin n'est pas employé de la même façon : on ne dit pas un frère, ou un bon frère, même si on peut appeler ainsi un moine qui lui aussi vit sous l'autorité d'un père. On se souvient du célèbre Frère Jean des Entommeures chez Rabelais. Chez les femmes, on a des dénominations différentes selon l'ordre bien sûr : les nonnes, quelle que soit leur appartenance, mais aussi les Carmélites lorsqu'elles sont au Carmel, ou les béguines, qui n'ont pas prononcé de vœux définitifs mais vivent, en Belgique surtout, au béguinage. Mais par ailleurs, il est intéressant de voir à quel point la langue de l'église n'a pas hésité à féminiser les noms de titres et de fonctions chaque fois que la fonction existait pour des femmes. D'autant plus étonnant qu'une polémique très importante s'est développée en France à propos de la féminisation des titres et des fonctions. Et bien l'Église, qui ordinairement ne passe pas pour l'institution la plus progressiste, n'a jamais hésité en ce domaine. Et je ne parle pas des papesses ! Évidemment, même si le mot peut se rencontrer (la Papesse Jeanne… ) c'est à titre exceptionnel, qui marque un dévoiement de la fonction : le Pape est mâle chez les catholiques, et on prend même soin de le vérifier lors de son élection. Et pour les moinesses, c'est la même chose : le mot n'existe que dans un emploi plaisant.

Mais par contre, on a toujours eu des abbesses, en tout cas dès que des femmes ont dirigé des abbayes qui accueillaient des religieuses et non des religieux. Et on a toujours eu des chanoinesses dès que l'effet s'en ai fait sentir. De même qu'on a des prieures ou des Révérendes mères.

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