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La vie est un combat

Faith Ringgold apparaît au premier plan, un turban jaune sur la tête. Derrière l'artiste afro-américaine, un tableau. Un homme noir qui s'effondre. Il vient d'être touché à la tête. Un homme blanc tient un pistolet. Que ces figures féminines et masculines soient noires ou blanches, chacune de ses toiles explique LE MONDE, a force d'allégorie.

Hypocrisie sociale, patriotisme hystérique, prestige de l'argent, égoïsme indifférent et racisme latent ou affiché, les oeuvres de Ringgold sont le miroir de la société nord-américaine contemporaine. Si le site du MONDE en parle ce matin, c'est parce que cette figure révoltée de l'art américain, s'est éteinte ce week-end, à l'âge de 93 ans. cNée à Harlem dans une famille ouvrière, Faith Willi Jones, a fait des études d'éducation artistique car les Beaux-Arts étaient interdits aux femmes. Elle devient prof.

Faith Ringgold était une artiste engagée contre la ségrégation raciale et contre la domination masculine blanche dans le monde de l'art. Pour avoir soutenu Angela Davis, écrivaine incarcérée pour sa participation à lutte des Black Panthers, contre le pouvoir blanc, Faith Ringgold sera bannie de l'ensemble des galeries et musées. Un de ses tableaux est depuis 2019, accroché au MoMA de New York, dans la même salle que Les Demoiselles d'Avignon de Picasso. Reconnaissance bien tardive.

Le combat pour vivre de Salman Rushdie Il continue d'écrire malgré le traumatisme de l'attaque au couteau dont il fut victime en août 2022, malgré les séquelles. Perte de l'oeil droit et de l'usage de la main gauche. Il continue d'écrire, dit LE FIGARO, sous la menace islamiste. 35 ans que ça dure. Jeudi, son nouveau livre sortira. Sortie mondiale au titre cinglant : Knife. Couteau. Le sous-titre est clair : Réflexions suite à une tentative d'assassinat. Ce sera donc un ouvrage particulier, que Thierry Clermont du FIGARO n'a pas pu lire. Knife est sous embargo international. "Je devais le faire", dit Salman Rushdie, "pour entreprendre autre chose." Il pensait en avoir fini avec la fatwa et les persécutions post-Versets sataniques de 1988. Preuve que non. "Je mène deux existences. L'une assombrie par la haine que j'aimerais oublier et la vie d'un homme libre, faisant librement son travail. Deux existences, mais je ne peux me permettre d'en perdre aucune, car perdre l'une mettrait fin à toutes les deux."

Le combat de l'Eglise face à ses démons Et l'on retourne sur le site du MONDE. Le 11 mai au Brésil, le sanctuaire de Notre-Dame d'Aparecida dans l'Etat de Sao Paulo, inaugurera la façade sud de la basilique. Pour le père Catalfo, recteur du plus grand complexe catholique au monde après le Vatican, ce sera jour de fête. Mais une pétition circule, pour réclamer le retrait des mosaïques signées du prêtre Rupnik. Les fans d'art contemporain n'y entendront rien. Mais dans le monde de l'art sacré, Rupnik est une star. Une star tombée de son piédestal en 2022, quand une 40aine de femmes l'ont accusé d'agressions sexuelles. Problème. Malgré la disgrâce, son carnet de commande ne désemplit pas.

Alors que doit-on faire de l'existant ? Maintenir ou défaire ? La façade de la basilique Notre-Dame-du-Rosaire à Lourdes, décorée par Rupnik en 2008 ? L'évêque du diocèse a mis en place un groupe de réflexion. Il donnera sa réponse, ce printemps. A Voisins-le-Bretonneux dans les Yvelines, on a rompu avec Rupnik. Pas question qu'il décore la future église Saint-Joseph-le-Bienveillant. Que faire aussi des oeuvres aussi du père Louis Ribes, mort en 94, surnommé le Picasso des églises ? 70 victimes répertoriées à ce jour. "Quoi que l'on fasse", dit Soeur Margron, la présidente de la Conférence des religieux et religieuses de France, "il faut que cela s'accompagne du récit de ce qu'il s'est passé." Sinon, personne ne croira que cela a été vrai un jour.

Un combat pour un toit Sali est sortie de la chambre. Elle descend les marches et s'engouffre dans un couloir long et étroit. Sali connaît tous les recoins du squat de Vitry-sur-Seine. C'est ici qu'elle vit avec sa mère. Mais le squat est menacé de fermeture. LIBERATION parle de Sali qui écoute les adultes avoir peur de retourner à la rue. Sali qui de honte, n'a jamais dit à son institutrice, ni à ses amis qu'elle vivait dans un squat. Sali qui à 10 ans, a déjà compris. "Il y a des gens qui vivent heureux. D'autre malheureux." "Pourquoi ?" "Parce que certains n'ont pas d'endroit dormir et c'est pas juste." "Tu vis comment toi ?", lui demande le journaliste de LIBERATION. "Je vis heureuse." Sa bouche se crispe. Son regard se tourne vers ses pieds. "Mais on n'a pas la vie facile." Sali a des phrases qui giflent.

Trouver un toit, c'est avoir les moyens. LA PROVENCE relaie l'enquête d'une start-up marseillaise. 71% des logements de la cité phocéenne possède un balcon ou une terrasse. C'est ce qui fait gonfler les prix.

Conserver un toit, c'est avoir les moyens. L'édition du WALL STREET JOURNAL qui paraît dans L'OPINION dit qu'aux Etats-Unis, être propriétaire, est un rêve qui coûte de plus en plus cher. Darren et Lory ont fini de payer leur maison dans le Kentucky, mais leur prime d'assurance s'est envolée de 63% en deux ans. Et c'est la même pour les factures d'eau et d'électricité. David a été obligé d'aider son père à payer sa taxe foncière. Et quand on veut vendre, à La Nouvelle-Orléans, les acheteurs ne se pressent pas. Trop de risque d'inondations, d'ouragans. Steve a réussi à vendre. Mais il a accepter une vente en plusieurs fois. Le nouveau propriétaire n'a pas pu obtenir de prêt classique... en raison du coût de l'assurance.

Au Japon, le sujet ne fait pas vraiment débat. 8 millions et demi de maison sont vides et pas forcément à vendre. La population vieillit et personne n'en veut. Au magazine TEMPURA, une universitaire d'Oxford qui mène une étude au Japon, explique que d'ici 10 ans, certaines zones rurales seront vidées de leurs habitants. Les Japonais préfèrent construire plutôt que rénover. C'est la culture du raser et reconstruire. Chacun ses combats.

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